•  Le 11 juillet :

    Première étape de la découverte du CANADA: le voyage en avion de LYON à MONTREAL via Londres par British Airways.

    On a quitté la maison à 9 h 45 pour qu’un taxi nous emmène à l’aéroport : tout ça pour arriver à Londres à 12 h où nous allons faire escale pendant plus de 5 h ! Le redécollage prévu à 18 h 05 aura lieu en retard du fait du traditionnel encombrement des pistes d’Heathrow. Nous arrivons vers 20 h, après que l’avion ait dû lutter contre un méchant vent et après bien des secousses, sous la pluie battante : il fait une chaleur étouffante, l’atmosphère est étrange, laiteuse… Nous récupérons tous nos bagages en un temps record et trouvons de suite le distributeur des tickets du fameux bus express 747 pour MONTREAL qui vous emmène en ville pour la modique somme de 8 dollars ca, tout en vous offrant de surcroit 24 h de transports en commun gratuits : Rhônexpress, prends-en de la graine ! Il nous dépose à peine à 100 m de notre hôtel en moins d’une demi-heure… et nous voici donc à l’HOTEL DES GOUVERNEURS PLACE DUPUIS  où nous séjournerons pour les trois nuits du 11 au 14/07/2011 : l'hôtel est situé à côté de la gare centrale considérée comme le centre névralgique de la ville, Métro Berri-Uqam. Sitôt installés dans  notre chambre au 25e étage – André vérifie la connexion internet en envoyant le traditionnel mail « bien arrivés » à la famille. Moi je crois que je suis déjà dans les bras de Morphée : il est 22 h 30 (+ 6 h de décalage horaire !). La nuit sera + ou – agitée pour tous les deux…


     Le 12 juillet :

    On se réveille tôt, mais on prend notre temps et ce n’est qu’à 9 h qu’on descend prendre notre petit déjeuner au café du coin : houlà, il fait déjà bien chaud… Programme choisi :  le Montréal international, buildings et Cie… En route pour le Square Victoria en métro… Cernée de beau grands immeubles, cette grande place, outre la statue de la Reine, nous permet d’admirer l’authentique grille du métro de GUIGNARD offerte par la ville de Paris à l’occasion de l’expo universelle de 1967, et à son autre extrémité une drôle de statue massive… que j’aime beaucoup ! Direction suivante : la place Riopelle où l’on devrait pouvoir admirer l’œuvre de l’artiste, la fameuse Joute… ben plus hideux, tu meurs… et il fait de plus en plus chaud… Heureusement, en face se trouve le Palais des Congrès avec sa façade vitrée multicolore… On aurait bien voulu monter au premier étage pour admirer les reflets de l’intérieur : interdit pour cause de… congrès. Pas du tout consolés par une autre « œuvre » annoncée : « le Jardin Nature Légère » qui s’avère n’être  qu’une succession de troncs roses sans branche collés le long d’une des parois de verre…On va finir par reprendre la crève car si dehors il fait une chaleur à crever, (personne dans les rues d’ailleurs ni à pied ni en voiture…) que ce soit dans le métro, dans les boutiques ou les lieux publiques ils mettent la clim à fond ! Bon pas terrible ce circuit finalement : on change et on décide d’embrayer avec le quartier chinois tout près : venus vers 1860 pour travailler dans les mines ou construire le chemin de fer, les immigrants chinois se sont installés dans la rue de la Gauchetière tout près du boulevard Saint Laurent. Rien à admirer, à part un toit ici ou là, une fresque, et les portes monumentales d’entrée du quartier, ornées de lions de pierre offerts par la république de Chine. Où aller… le moral des troupes est en train de plonger alors que la courbe des températures, j’en suis sûre, continue de grimper… La traversée du quartier des spectacles jusqu’à la place des arts ne nous emballe toujours pas et nous devons avoir l’air si dépités avec nos plans à la main qu’un jeune homme à vélo s’arrête pour nous aider à trouver ce que l’on cherche… Nous n’avons pas osé lui répondre « quelque chose de beau, de sympa »… mais nous l’avons remercié chaleureusement de sa proposition ! Nous avons décidé de nous diriger vers un office du tourisme et d’y récupérer outre un plan détaillé, des brochures à jour de trucs susceptibles de nous attirer un peu plus…

    En métro nous atteignons la station Champ de Mars… Je n’en peux plus, j’ai chaud jusqu’à la nausée et André n’est guère plus en forme… on marche en silence quand soudain… AHHH enfin un quartier sympa… le vieux Montréal peuplé de touristes qui envahissent le moindre banc ou la moindre terrasse à l’ombre : on longe le château Ramezay musée et site historique, juste en face du bel et majestueux Hôtel de Ville (au balcon duquel De Gaulle a lancé son fameux « Vive le Quebec Libre ! »), avant de longer un jardin public planté de petits sapins en plastique bleu très curieux… et d’atteindre l’office du tourisme tant désiré où nous faisons notre razzia de doc avant d’aller grignoter une salade-poulet dans le coin de la place Jacques Cartier, au son d’un orchestre de jazz qui joue en plein air ! Sympa le coin, d’autant qu’il y a une galerie d’art inuit où j’ai pu baver devant bien des merveilles : mes ours en stéatite qui dansent, plus beaux que ceux que j’imaginais, des curieux masques en bois iroquois aux mimiques géniales, des dessins à la plume d’oiseaux en vol etc. Dans les rues alentours de minuscules boutiques se découvrent dans des arrières cours toutes aussi minuscules… à l’ombre de tout petits jardins, avec des attrapes touristes certes, mais entre autres choses, des aquarelles de portraits d’indiens superbes… et que je n’ai bien évidemment pas osé photographier…

    Mais dans les plus grandes artères le soleil de plomb nous décide : direction le canal de Lachine, on va aller y faire une ballade de deux heures en bateau, histoire de se reposer les orteils tout en profitant de l’air  « marin » et en écoutant les commentaires « érudits » d’un guide des parcs. Pour se faire re-métro jusqu’à Lionel Groulx, puis à pied jusqu’au marché ATWATER : un vrai régal des yeux : des fleurs de toutes origines, couleurs, odeurs,  à profusion des étals de fruits et légumes mélangeant artistiquement formes et couleurs, des baies connues et inconnues, y compris leurs myrtilles géantes qu’ils appellent les framboises bleuets : sûr, on les goutera avant de partir ! Un très bref moment de fraîcheur vu que d’énormes nuages couvrent le soleil et que de grosses gouttes commencent à tomber… nous attirant la sympathie du capitaine qui nous autorise à monter en avance à bord… L’air inquiet, il semble redouter l’orage… et nous transmet sa crainte car si orage il y a la sortie sera annulée car ils ferment aussitôt les écluses ! Mais heureusement cela ne dure que deux minutes… Les commentaires sont apportés par une jolie garde des Parcs Canadiens (qui sont devenus propriétaires du canal et des vieux ponts afin de témoigner de la vie de Montréal au fil du temps…). Ils ne nous apportent pas grand-chose en dehors de quelques précisions sur les bâtiments qui longent ce canal, construit en quatre ans en 1825 afin d’éviter les rapides de LACHINE sur le Saint Laurent. Il ne sert plus du tout depuis la construction de la voie maritime le long du Saint Laurent qui autorise, elle, la circulation de tous types de navires, ce que ne permettait pas le vieux canal. Au retour, retraversée du marché ATWATER mais du bâtiment cette fois-ci (boucherie, charcuterie, olives et autres spécialités italiennes…) puis retour à l’hôtel par le métro… Alors que j’écris (mon texte s’est quand même scratché trois fois), André s’est allongé et ronfle comme un bienheureux…  sans même dîner comme ils disent ici, c'est vous dire... 


    Le 13 juillet :

    Réveil tardif et départ de l’hôtel à 9h 45 : nous avons décidé de nous offrir un tour de ville par le bus 515 afin de mieux sélectionner notre parcours du jour ! Grand bien nous en a pris… Réconciliés avec la ville de Montréal, nous le sommes ! Le circuit du bus se termine en plein centre ville : et nous nous promenons écrasés par de gigantesques buildings aux formes très particulières, très beaux et qui reflètent de très anciens bâtiments (églises, cathédrales, gares, chapelles) qui paraissent minuscules mais qui sont toujours là, témoins de l’histoire… c’est assez rigolo à voir… Le 1000, de la Gauchetière ouest, c’est le plus haut avec ses 51 étages, le 1250 René Lévesque Ouest, léger et habillé de verre qui semble fendre l’air !  Facilement reconnaissable, l’ancien bâtiment des coopérants avec ses vitres rosées dans lesquelles se reflète la belle cathédrale Christ Church voisine. Une petite incursion dans une grande librairie, le temps d’un café,  un peu plus loin dans la plus grande galerie marchande Place Ville Marie, dans  cet immeuble en forme de croix figure emblématique du centre ville montréalais, et qui est le premier gratte-ciel à y avoir vu le jour en 1964. Conçu par le célèbre Leoh Ming Pei (celui qui a fait la pyramide du Louvre) il donna le coup d’envoi à l’aménagement de la ville souterraine. Nous finissons par un tour dans la cathédrale Marie Reine du Monde qui serait une copie de Saint Pierre de Rome… Nous n’avons pu qu’y pénétrer un court instant car il y avait un office et nous ne souhaitions pas perturber le culte, mais j’avoue que le notre père avec l’accent canadien…

    Nous sautons ensuite dans le métro, pour atteindre le plateau du Mont Royal et ses ruelles fleuries, où se succèdent les demeures victoriennes avec leurs escaliers métalliques droits ou en courbe élégante ou carrément en colimaçon… Les rambardes sont parfois peintes d’un rouge éclatant ou en mauve ou en bleu marin… et les espaces verts s’y succèdent, remplis de joggers, de cyclistes, de promeneurs qui frôlent sans y prendre garde des dizaines d’écureuils tout aussi indifférents à leur passage ! Nous découvrons la rue du prince Arthur qui vous permet sur 500 m un tour du monde de la gastronomie… les petits restaurants sympathiques s’y succèdent au milieu des bégonias rouges, là  grec, là  polonais, ici  réunionnais, là portugais, plus loin italien, voire un mexicain où nous nous installerons en terrasse sous sa bâche qui s’est avérée imperméable car un bel orage a éclaté alors que nous venions tout juste de nous asseoir, déluge qui a sacrément fait chuter la température, très agréable aujourd’hui pourtant.  Après un tour de quelques rues, nous reprenons le métro pour rentrer à l’hôtel, souhaitant nous requinquer un peu pour la visite du Vieux Montréal des lumières ce soir… En fait nous n’avons fait qu’une très brève incursion sur le vieux port, car André est de plus en plus malade et n’a pas pu tenir jusqu’au feu d’artifices de 22 h… Nous sommes donc vite rentrés à l’hôtel pour une nuit de repos bien mérité et nécessaire car demain nous quitterons Montréal par le Pont Champlain qui en ce moment fait la une de tous les journaux : Une cinquantaine de capteurs en fibre optique ont été installés sous le pont pour s'assurer de sa sécurité. Ces capteurs enregistrent les mouvements de la structure 24 heures sur 24. Une pétition pour sa reconstruction est même lancée…



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