• LE QUEBEC : Saint Anne des Monts du 24 au 26 juillet

    Le 24 juillet

    Nous prenons congés de l’Ancêtre et de ses propriétaires. 

    Bien entendu, il fait un temps splendide, 18 ° et grand soleil... On reprend donc notre tour de la Gaspésie par le bord de mer et la route des phares.Le tout premier, L'Anse-à-Valleau, en fait, on est tombé dessus par erreur, car il est tout petit... (Voir photo, DD sert d’échelle). Le second, qu’on atteint par un chemin de graviers dont la pente atteint 9 % (brrr le surplomb), est une pure merveille... C’est à la Pointe-à-la-Renommée, entre Grand-Étang et L'Anse-à-Valleau, à 5 km de la route 132, et le cadre est tout simplement splendide. Rapatrié de Québec en 1997, ce phare repose à nouveau sur le site de la première station radio-maritime en Amérique du Nord, installée par Marconi en 1904. Il est jouxté à une maison tout en bois, sous la galerie de laquelle nous avons eu la surprise de voir sortir... un petit renard, mignon, mais mignon ! Dommage que des ploucs l’ayant aperçu comme nous se soient rués vers lui... Il est sitôt retourné dans son terrier pour n’en plus sortir...

    Nous nous arrêtons pour piqueniquer à Grande Rivière et voir le pont couvert Galipeault. Cette particularité était autrefois économique car couvrir un pont permettait d'augmenter sa durée de vie en évitant le pourrissement du bois du tablier. Le toit est construit en bardeaux de cèdre et le pont est souvent teint en rouge sang de bœuf (la légende voulant qu'on mélangeait du sang animal à de l'huile pour l'étanchéité), bon pas trouvé terrible, il n’a pas mérité la photo.

    Le troisième phare sera celui de la Madeleine, la maison du gardien est devenue un café, ou nous nous arrêtons pour prendre le nôtre et une boule de glace au sirop d’érable pour moi, café pour André, un vrai régal. Le dernier phare du jour sera celui de La Martre, facile à garder en mémoire, il est superbe, tout rouge, vous découvrez un phare doté d'une structure de bois unique et opérationnel depuis 1906. La rotation du module d'éclairage est encore assurée par le système d’horlogerie d’origine.

    C’est vraiment très beau cette route on monte à travers les forêts, puis on redescend vers la mer... et ses curieuses stries de rocher en guise de plage. C’est la surprise à chaque fois. Mais bon, on n’est pas d’ici et il faut arriver à notre futur hôtel entre 4 et 6 h. Il ne faut pas trop trainer, d’autant qu’André a très envie de faire une ballade en arrivant... dans SA montagne chérie.

    Nous voilà arrivés à SAINTE-ANNE-DES-MONTS, mais en fait c’est au plein cœur du Parc Québécois de la Gaspésie et plus précisément au GITE DU MONT ALBERT que nous allons nous installer pour deux nuits. Construit il y a plus de 50 ans, cet énorme chalet à l'intérieur chaleureux vous offre une vue imprenable sur le Mont Albert. Quel monde là-dedans ! Cela grouille de partout... En plus on nous a collé dans l'aile ouest, l’avant dernière chambre... Je n’ai jamais vu couloir plus long. Vite, vite, porter les bagages dans la chambre, se changer, mettre les chaussures de marche et hop nous voilà repartis à la recherche des orignaux ! Il fait bon, le soleil baisse... il est 5 h 30... (Fait nuit à 8 h et quart par ici) et nous sommes inscrits pour le dernier service à 8 h 30. Pas question de trainer... En voiture, 7 km de gravière (chemin non goudronné) et nous voilà sur le départ du sentier du Mont-Ernest-Laforce une « petite boucle de 4,5 km notée en difficulté Intermédiaire avec un dénivelé de 155 m : c’est impérativement ce qu’il faut avaler pour « voir » les orignaux ? Bon, j’avale et enfin j’en vois : le premier vautré dans l’herbe haute du sous-bois... est tout près, très beau, mais pas décidé du tout à se lever... Après avoir atteint le sommet (dieu que ça grimpe) plus rien... bon  tant pis... quand dans une boucle du chemin, je tombe sur une maman et son petit. Bon, bébé se colle tant à sa mère que la photo ne montre rien... et le couple suivant est encore un peu plus loin dans le sous-bois... désolée. Mais ils sont sereins et doivent voir défiler tant de monde que mon passage ne les dérange pas... Je suis très fière de la démonstration suivante : marcher lentement, être la dernière, ça paye... André n’en a vu qu’un seul...

    On rentre fourbus à l’hôtel on saute dans la douche, changement de fringues et direction restau. Un cadre splendide, une serveuse très sympa, et un repas mes amis... Allez, je ne résiste pas au plaisir de vous faire baver un peu... Une assiette de saumon fumé : je n’en ai jamais mangé d’aussi bon... une soupe aux crevettes et curry succulente, bon, mon filet de porc n’avait rien d’extra... simplement bon mais je n’avais plus faim que pour un sorbet aux fruit des bois que l’on nous a servi congelé à mort : impossible de l’avaler... Tant pis trop fatiguée, la Christiane, direction DODO, d’autant que les projets d’André vont nous faire lever tôt. À demain !


    Le 25 juillet

    Je préfère oublier l’heure du réveil, c’était tôt ! André a préparé son sac, s’est habillé en montagnard a pris son bâton de marche et nous avons été prendre notre petit déjeuner. Pas encore trop de monde partout, c’est plus agréable...

    Il veut faire aujourd’hui la ballade sur le Mont Jacques Quartier 8,3 km (aller-retour) notée difficile avec un dénivelé de 465 m. Le départ se fait à une quarantaine de km d’ici, alors il s’est inscrit au transport du gite. Là-bas on les monte un peu plus haut (4 km) avec une navette... Le sommet est à... 1270 m... Pas très haut hein ? Mais bon moi avec mon 822 m d’hier, je me sens ridicule soudain.

    Il est rentré et déclare la randonnée fatigante car  c'est un ancien chemin de pierres et de rochers qui monte droit dans la pente  jusqu'au sommet. Il a vu une douzaine de caribous, d'un peu loin ainsi qu'un orignal. À midi, au sommet, il y avait un garde naturaliste du parc qui est venu leur expliquer la géologie des lieux, l'écosystème de la toundra qui existe à cette altitude, les raisons pour lesquelles les caribous disparaissent  à cause de l'exploitation de la forêt, ce qui les prive de leur lichen préféré, la repousse d'arbustes à baies qui attirent les ours et  plein de petits mammifères qui eux attirent les coyotes, ours et coyotes étant prédateurs des jeunes caribous. Il n'en reste plus que 150 dans le parc et c'est le seul endroit où ils vivent encore au sud du Saint Laurent. La navette était en fait un bus scolaire, les bus jaunes qu'on trouve dans toute l'Amérique du Nord. 50 personnes qui descendent du bus pour la randonnée, ça donne un air de colonie de vacances bruyante ce qui l'a vite "gonflé" et parti le premier, il a fini par laisser passer le troupeau afin de pouvoir  "voir" et marcher à son rythme.

    Ce système de navette a été mis en place en fait pour limiter l'impact de l'homme sur l'environnement. Aucune randonnée sur ce sommet ne peut se faire avant 10 h et le dernier départ du sommet se fait à 14 h 30, le garde naturaliste fait la voiture balai pour s'assurer que tout le monde descend et que personne ne s'arrête en route.

    Moi, en bonne fée du logis, j’ai choisi d'orienter ma journée sur lavage-séchage du linge, puis rangement de mes bagages, tri de toute la doc empilée depuis le début, et finir par le décrassage de la dame, cheveux compris.  Gros becs à vous...


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  • Commentaires

    1
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 22:48

    Le gîte du Mont-Albert !! Normal de bien manger là. Sa renommée est faite depuis des décennies. C'est vrai que le saumon fumé est le meilleur du monde. Jamais j'en ai mangé du meilleur. Je salive juste d'y penser.

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    2
    Dimanche 19 Janvier 2014 à 22:51

    et oui, un régal ! et l'hotel aussi quel cadre magnifique ! (Bon un peu grand - trop - pour mon goût) mais les alentours rattapent si bien le coup !

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