• LES ROCHEUSES : Jasper du 4 au 7 août

    Le 4 août

    Il est donc temps de quitter la cabane au Canada : direction Jasper, via le icefield parkway...

    Je suis un peu fatiguée et l’altitude y est sans doute pour un pt’it quelque chose... Bref je ne vais pas m’étendre et vous laisser admirer... les chefs d’œuvre de DD... qui ne cessait de s’extasier : « spectaculaire, on a l'impression d’être dans un film... à chaque virage c’est encore plus beau. »

    Il est vrai que les rivières et lacs somptueux aux couleurs incroyables, suivis de falaises gigantesques, aux formes peu ordinaires, qui moi me plongeaient dans un western d’autant de chaque sommet était souvent ponctué d’un petit nuage style message d’indiens...., puis des glaciers immenses, gigantesques et entre tout ça qui était déjà bien merveilleux, tenez vous bien : nous avons vu un premier grizzli, une maman avec deux bébé tous noirs, puis un mouflon magnifique mais on l’a tellement admiré qu’on en a raté la photo, puis un autre grizzli qui a créé un super embouteillage tel que les gardes du parc sont arrivés pour remettre tout le monde en route, puis une biche wapiti très jolie, arrêtée à un stop, bien sagement. Quant au dernier grizzli, nous ne nous sommes pas même arrêtés, blasés.

    On est installé au Bear hill lodge (un comble) dans une sorte de camping de petites cabanes en bois... TV et internet un petit frigo... mais pas de cuisine. On s’est fait le plein de jambon, pain, fromage et confiture, sans oublier eau et jus d’orange. Nous prendrons nos repas ici... Un peu marre de la cuisine à sauces.

    On vous laisse admirer :


     Le 5 août

    JASPER... quelle journée !!!

    Onéreuse s’il en est... Nous avons décidé de prendre le taureau par les cornes et d’aller chez le médecin. Sur les conseils du tenancier des lieux, nous allions vers l’hôpital, résignés à une journée de queue parmi d’autres ‘tubars’ dans notre genre, avec un coût voisinant les 80 $ca par personne, Soudain André a décidé de s’arrêter dans une clinique privée où, quitte à payer un peu plus cher nous pourrions vaquer à nos diverses occupations (lessive et séchage du linge, renseignements sur le train et la manière d’enregistrer nos bagages..., essayer d’obtenir d’AVIS une heure de retour compatible avec cet enregistrement, bref plein de choses très sympas à faire et qui prennent pas mal de temps).

    Un RV a été pris pour l’AM, pour André, et pour moi, et l’on nous a fait remplir un formulaire chacun contenant outre notre identité, nos traitements en cours et nos éventuelles allergies, un renoncement à attaquer le médecin de France (libre à nous de revenir le faire ici), et l’acceptation de divulguer le diagnostic auprès des autorités si nécessaire. Autre contrainte, le coût de la consultation était de 120 $ca par personne, et payable à l’avance.

    L’heure du RV arrive et nous tombons sur un médecin sympa, un afrikaner qui parlait une dizaine de langue mais pas le français.bien sympa, il nous examine tous les deux tout habillés (oreilles, gorge, poumons, tension) et diagnostique une méchante bronchite pour moi et une laryngite sévère pour André. Nous sommes mis tous deux aux ATB et à la cortisone. La double consultation aura duré 10 mn montre en main... pour 240 $ca : qui donnait un métier mieux payé ?

    Mais ce n’était pas terminé. Passage chez le pharmacien où nous tendons nos prescriptions : attente de 20 mn au moins et nous commencions vraiment à nous impatienter... alors que nous avons constaté à la remise des médicaments que pour chacun d’eux nous recevions une boite-tube portant notre nom, la prescription, et le nombre EXACT de médicament prescrit... Je me suis extasiée sur le processus, félicitant le pharmacien de cette absence de gaspillage qui me fait tant râler en France, et des économies engendrées etc.   jusqu’à ce qu’on me mette la note globale (pour DD et moi) dans les mains : 144 $ca....

    Il en est des qui – pour le même tarif se payent des tours d’hélicoptère au dessus du Mont Edith... ben nous on se contente de soigner notre vieille peau... Si seulement notre médecin avait été plus efficace avant notre départ nous aurions pu faire d’autres folies...

    Quoi qu’il en soit, après un tour de ville et quelques photos pour vous (tiens, serait ce pour prévenir l’entrée des ours que toutes les maisons en dehors du centre ville sont entourées de barrières jamais vues ici jusqu’alors ?), une folie d’une boule de glace à la vanille, nous sommes rentrés dans notre cabanon pour un repos bien mérité après avoir ingurgité notre ATB chacun et un verre de coca !

    Quelle soirée de folie à JASPER !!!! allez c'est parti pour un p'tit tour en ville :


    Le 6 août

    Pourquoi les lacs glaciaires ont une couleur bleu ou vert ? En fondant le glacier libère des cailloux et du sable qui vont dans le fond des rivières et des lacs et du limon qui reste en suspension. Ce limon est composé de fines particules qui ont la propriété de ne réfléchir que le bleu et/ou le vert lorsqu’elles sont frappées par les rayons du soleil. Les nuances bleues ou vertes dépendent de la composition chimique de ce limon et de sa concentration dans l’eau.

    Ce matin, Christiane étant fatiguée, je suis parti tout seul pour aller au pied du glacier du Mont Edith Cavell qui culmine à 3300 mètres. 25 km de voiture dont 12 km d’une montée magnifique à travers la forêt (pas de faune rencontrée), et comme toujours dans les parcs, de nombreux panneaux explicatifs sur la faune, la flore et l’histoire du glacier.

    Petite randonnée d’1 heure à 1800 m d’altitude pour arriver jusqu’à un lac rempli d’icebergs venant du petit glacier qui s’y jette. La paroi du Mont Edith est juste au dessus du lac et un glacier en Y s’arrête 200 mètres au dessus du lac et il doit y avoir de nombreuses chutes de séracs régulièrement.

    C’était vraiment très beau et je suis resté plus d’1 heure à contempler ce paysage qui changeait continuellement sous l’effet du soleil et des nuages.

    Il y a 50 ans le glacier descendait jusqu’au terminus de la route et on voit de nombreuses épinettes et autres arbustes et fleurs qui poussent déjà sur les moraines que le glacier a laissées en se retirant.

    Retour au chalet vers 14h après avoir refait quelques courses (trop selon Christiane) pour nos piques nique des 2 jours à venir en train.

    Nous partons en voiture en milieu d’après midi pour connaître les alentours de Jasper (lacs Patricia et Pyramide entourés de belles forêts de bouleaux). Nous croisons un chantier d’une maison à étages. Tout est en bois, y compris la structure porteuse du premier étage... pas la moindre trace de béton en dehors de la dalle de support de la maison. Tout l’extérieur est recouvert d’une sorte d’aggloméré servant de support à la finition extérieure : bardeaux teints ou planches peintes  Le toit est en tôle peinte (vert, bleu  ou rouge).

    Comme Christiane semble en meilleure forme, nous partons pour le lac Maligne à environ 50 km de Jasper (ce lac est semble il le 2ème plus grand lac glaciaire du monde). Le temps change rapidement et nous essuyons de nombreuses averses et le ciel est de plus en plus beau sous les nuages menaçants.

    Ce fut un régal en ce qui concerne la rencontre de la faune sauvage avec successivement : une maman wapiti et son bébé qui se sont approchés de la route à notre niveau avant de traverser la route (le petit avait peur des voitures qui étaient arrêtées et sa mère s’est mise en travers de la route en lui faisant suite de la suivre. Ensuite ce fut un wapiti mâle énorme avec une ramure impressionnante, puis un jeune wapiti tout seul au dessus de la route, ce avant que nous rencontrions une dizaine de caribous directement sur la route. C’est plutôt rare de rencontrer des caribous dont le nombre est en continuelle régression (voir les explications sur cette régression données lors de ma randonnée dans le parc de Gaspésie). Un camping car qui se trouvait juste devant nous n’a rien trouvé de mieux que de continuer à avancer pendant environ 2 km, ce qui a obligé les caribous à courir sur la route devant lui. Christiane était furieuse et cela s’entend bien sur le film que j’ai pris en conduisant (lol). Nous longions à ce moment là le lac Medecine qui a la particularité de se vider naturellement à chaque automne et ce jusqu’à la fonte des neiges qui le remplira à nouveau. Ce phénomène est resté très longtemps inexpliqué et les indiens pensaient qu’il s’agissait d’une action des esprits. En fait, il existe un réseau de rivières souterraines  sous le lac, aussi faut-il que le débit de la rivière MALIGNE RIVER qui alimente le lac ait un débit assez important pour remplir le lac, soit du printemps au début de l’automne.

    Retour au chalet sous le soleil et préparatifs des bagages pour nos 2 jours de train vers le Pacifique et notre journée de bateau vers l’Ile de Vancouver : peut être que nous ne pourrons plus vous donner de nouvelles pendant quelques jours.

    Et maintenant les photos ....


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  • Commentaires

    1
    Mardi 21 Janvier 2014 à 20:11

    Quels beaux reportages. Je me régale en vous lisant. Et quels bons souvenirs vous me rappelez également. Mais tu sais, les grizzlis, moi j'aime autant pas en voir, surtout qu'il est reconnu pour ne pas être commode  comme nos ours bruns du Québec, même si je ne les apprécie pas beaucoup non plus. C'est la seule bête vraiment, du moins au Québec que nous ne souhaitons jamais rencontrer en nous promenant dans les bois.

    Pas drôle d'être malade à l'étranger non plus. Pauvres vous autres.

    2
    Lundi 14 Décembre 2015 à 17:31

    C'est avec plaisir, Christiane que je viens de relire ton article. C'est en enchantement de te lire.

    À bientôt.

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