• LES ROCHEUSES : Field du 2 au 4 août

    Le 2 août

    Nous avons quitté la maison bleue accrochée à la colline de BANFF dont j’ai omis de vous dire que – grande station de ski huppée – on pourrait l’apparenter à Megève vu le style des boutiques et la « faune » qui s’y traîne. A propos de faune nous avons été visité le Musée du parc de BANFF, un trésor d’architecture et d’interprétation de l’histoire naturelle a ses débuts et qui regroupe toute la faune des rocheuses depuis 1895.

    Nous reprenons notre petite route si belle, avec les mêmes panneaux que la veille quant aux ours et aux loups... que nous ne voyions pas davantage.  Nous prenons le chemin du lac Louise présent dans tous les catalogues de voyages au Canada. Malgré trois tours complets des trois parkings, pas de place... Tant pis, nous repartons pour aller admirer le MORAINE LAKE quelques 12 km plus haut. Un seul tour du parking et hop une place se libère enfin devant nous... C’est superbe une couleur verte et dans le fond au pied de la montagne un bleu intense. Ce lac est cerné de dix sommets de 3000 m... C’est à couper le souffle. Un petit sentier le suit sur la moitié de sa circonférence (l’autre étant envahie par les moraines bien sûr vu son nom !

    C’est sur ce chemin que nous avons pris conscience que 80 % de la population présente sur le site était chinoise, 10 % indienne ou pakistanaise... Le Canada relance à fond l’immigration actuellement. Une courte pause au village Lake Louise pour faire le plein (vaut vraiment mieux anticiper dans le coin) et en route pour notre gîte CATHEDRAL MOUNTAIN LODGE à 5  km de FIELD.

    Arrivés à l’accueil, surprise : pas de réservation à notre nom, et ils ne parlent pas un mot de français. Venant du Québec, je suis restée très calme, j’ai sorti outre mes rudiments d’Anglais, mon bon de réservation attestant un paiement de la chambre pour deux jours... Sans prononcer un mot il a pianoté sur son ordinateur pendant 10 mn (ma sérénité venait je dois l’avouer aussi, que j’avais vu « vacancy »  sur la pancarte à l’entrée du parc du lodge, et je savais donc qu’ils avaient de la place. Finalement, ils nous ont attribué la chambre 26 : Tout le monde connaît la chanson de Line Renaud « MA CABANE AU CANADA » ? Et bien nous, nous y sommes, bien cachés au fond des bois, dans un  joli chalet en rondin de bois, avec une petite terrasse face à la montagne et de confortables fauteuils tant dehors que dedans. Un capharnaüm invraisemblable comme d’habitude... Bref un peu de « nettoyage » de coussins, bibelots qui craint la casse à faire... Mais c’est très joli, le lit est en rondins de bois (mais le matelas confortable, faut ce qu’il faut), et la salle de bains géante et la baignoire aussi ! Le repas servi par le lodge se tient dans une salle superbe où crépite une cheminée grandiose. Là nous avons mangé du bison (un très bon morceau de bœuf de chez nous) servi avec des pommes de terre nouvelles grillées (un peu trop parfois) arrosées de fromage fondu.

    Brèfle, une bonne journée de plus ! N’oubliez pas d’admirer le diaporama certaines photos sont magiques !


    Le 3 août

    Le lodge est situé à l’emplacement d’un ancien village de mineurs (or, zinc, et plomb), ces mines ayant été exploitées jusqu’en 1958. Elles ont été percées dans la montagne FIELD qui culmine à 2835 m et qui présente actuellement – selon moi – d’inquiétants éboulements d’énormes pierres juste au dessus de nous. En face, il y a  le Mont Stephen 3199 m couronné de glaciers, tout comme l’est la Cathedral Moutain (3189 m) qui a donné son nom au lodge. Le train passe à travers cette dernière montagne au moyen de deux tunnels en spirales ! On est directement sur la route des chutes takakkaw (ce qui signifie merveilleux en indien). Après une belle grimpette d’une route digne d’être appelée de montagne et qui doit en effrayer plus d’un par ici nous voici quasiment à leur pied. La hauteur globale de la chute est de 250 m ce qui la place parmi les plus hautes du Canada. Elle est assourdissante, tout comme la rivière qui descend ensuite à gros tourbillons, et curieuse avec ses rebonds. On reçoit son écume à plus de 200 m et mazette, il fait plutôt friquet dans ce coin !

    Nous redescendons et dans ce sens la route est encore plus magnifique, nous offrant un panorama grandiose sur toutes les montagnes et les vallées des alentours. Nous reprenons la grande route, la Trans Canada Highway, jusqu’à l’Emerald lake road, et là, juste à l’embranchement, la GRANDE SURPRISE INATTENDUE : sur la route trois voitures devant nous pilent soudainement, et on voit les appareils photos sortir des fenêtres. Je ne sais pas encore ce que je vais, mais je me jette sur le nôtre, que j’ai même le temps de mettre en « caméra » pour filmer.... MON OURS NOIR... notre premier ! En plus très sympa, il était à 6 m et est remonté vers moi, prenant presque la pause... André voulant que je prenne aussi des photos, le changement sur l’appareil, l’émotion... font que les photos ne sont pas super top, mais bon... on l’a enfin eu notre nounours, et il était bien joli ! Tout le monde redémarre et nous arrivons à l’Emeraude Lake qui porte bien son nom... les reflets de la montagne y sont également superbes et André s’en donne à cœur joie, d’autant qu’au autre lodge le borde sur tout un côté et que les jardins fleuris de lupins, pivoines, ancolies de toutes les couleurs foisonnent. Mes copains aquarellistes en auraient bavé d’envie !

    Demi tour, pour aller voir encore une curiosité naturelle tout autant spectaculaire : le natural bridge sur la kicking horse river : à cet endroit, autrefois, il y avait des chutes  et l’eau très torrentueuses charriant des pierres et du sable s’est infiltrée dans la roche, créant un pont suspendu d’où l’on a une vue magnifique sur le mont Stephen et le mont Dennis.

    Au retour on a bien écarquillé nos yeux mais notre copain l’ours était allé se faire tirer le portrait ailleurs. Nous avons été ensuite visité FIELD, un tout petit village qui a été crée par le Canadian Pacifique lors de la construction de la ligne de chemin de fer pour servir d’entrepôts aux locomotives qui aidaient les trains à franchir les rocheuses à cet endroit. Il y reste encore le château d’eau en bois nécessaire pour alimenter ces locomotives à vapeur mais il est grevé sur toute sa hauteur de trous de 10 à 15 cm de diamètre, faits par le grand pic ! Ne respectent rien ces bestioles, j’vous jure !

    Nous avons fait une halte au magasin général qui fait aussi restaurant, café, vend des fringues, de tout et tout mélangé... leur expresso y était délicieux !

    De retour à la cabane : mauvaise surprise, une odeur épouvantable nous accueille à l’intérieur... bête crevée... Comme nous avions laissé la fenêtre ouverte toute la journée (méchante moustiquaire présente) André suppose que l’odeur vient de l’extérieur et fait le tour du chalet. Le gaz me dit-il ça sent le gaz, il y a une fuite à l’arrivé du tuyau, cela sent la même odeur... Je prends mon dico, (et oui !!!) prépare ma phrase, saute dans mes chaussure et me rend vite à la réception. Le dico devait être bon : le type me dit qu’il va faire le nécessaire (tu parles, tout est en bois ici et les chalets répartis dans la forêt), et j’ai à peine le temps de retourner au chalet qu’un autre est sur mes talons... Il inspecte, déclare qu’il n’y a pas de fuite, nous conseille d’aérer à mort (quand même) et coupe le gaz au petit poêle en fonte que nous avions utilisé la veille sans problème, et même tant qu’à faire, l’arrivée générale  du gaz au chalet (tiens tiens). Bon on a un peu frais, mais on espère pouvoir dormir tranquilles).

    Bonne nuit ! Demain route des glaciers, DD a cogité pendant que je vous écrivais et j’ignore ce qui m’attend !


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